La schizophrénie est l'une des maladies biologiques du cerveau

La schizophrénie est l’une des maladies biologiques du cerveau les plus méconnues dont la perception publique reste des plus biaisées. Faisant objet de forte stigmatisation et de nombreux préjugés, cela perdure malgré l’avancée des sciences et l’évolution des prises en charge multidisciplinaires.

Le symptôme le plus saillant de la schizophrénie est l’altération de la perception de la réalité. Cette altération est due à une neurodiversite dans la structure du cerveau. Il s’agit d’ une diminution en volume de matière grise dans les lobes temporaux et frontaux, zones du cerveau responsables de la coordination entre la pensée et le jugement. Il s’agit également de la production et du traitement différents de neurotransmetteurs comme la dopamine et la sérotonine.

La maladie se manifeste principalement en termes de symptômes psychiatriques plutôt qu’ en symptômes physiques, menant la société vers l’attribution de la maladie au caractère de la personne atteinte, plutôt qu’à la neurodiversité du fonctionnement de son cerveau.

Parmi les idées reçues qui maintiennent la forte stigmatisation est celle de l’incapacité de tous les malades de mener une vie normale ou de réussir une réinsertion de la vie sociale estudiantine ou professionnelle.

En effet, la maladie peut avoir un retentissement cognitif, personnel et social, différent d’une personne à une autre. Ceci étant, aujourd’hui de nouvelles perspectives dans la prise en charge psychologique de la schizophrénie permettent de nommer ces difficultés à l’ origine des obstacles pour un rétablissement fonctionnel et psychosocial. Cela s’inscrit dans une nouvelle philosophie de soins qui est articulée autour de la notion d’un rétablissement complet dans une vision holistique.

Comment une personne malade pourrait-elle alors envisager une telle réinsertion si elle présente des difficultés à mémoriser de l’information, avec une faible vitesse d’analyse et de traitement de stimuli que lui présente son environnement? Si elle éprouve des difficultés à prendre une décision même des plus basiques? De lire correctement une émotion chez autrui ou une situation sociale pour adopter un comportement adéquat? Ou encore si elle n’ a aucune connaissance ou conscience de ses difficultés ?

Ce sont là justement des fonctions cérébrales cognitives (exécutives), qui nous permettent d’appréhender notre contexte et notre environnement, d’interagir avec les personnes et les situations, de fonctionner au quotidien, et de se projeter dans le l’avenir.

Les déficits dans ces fonctions cognitives sont considérés en neuropsychopathologie en tant que facteurs participant à la genèse, la maintenance, et la récurrence des pathologies mentales.

Pourquoi devrait-on alors souligner les difficultés et proposer une remédiation cognitive? Parce que ces problèmes cognitifs participent en tant que facteur primordial à un fonctionnement pauvre qui retentit sur la qualité de vie au quotidien. Comme par exemple la capacité de gagner en indépendance fonctionnelle , professionnelle, et sociale.
Une évaluation neuropsychologique, de la cognition, métacognition, fonctionnement social des habiletés socio – émotionnelles du capital social permet de dégager un profil neurocognitif et comportemental., de souligner les fonctions altérées et celles préservées et permettre de proposer un soutien au patient à sa famille, remédiation adaptation comportementale ou un ajustement social et professionnel.

 

Aida Dahbi – S.Neuro psychologue

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