La schizophrénie est une affection fréquente (de l’ordre de 1%) , hétérogène rentrant dans le cadre des Psychoses chroniques.

La schizophrénie est une affection fréquente (de l’ordre de 1%) , hétérogène rentrant dans le cadre des Psychoses chroniques. Elle touche d’une manière égale les deux sexes. Elle se déclenche aux alentours de l’adolescence ou au début de l’âge adulte, ce qui grève le parcours scolaire, et professionnel des personnes touchées. D’une manière simpliste, la personne est porteuse d’une fragilité héréditaire ou périnatale au niveau de son cerveau (facteurs de risque précoces : complications obstétricales, ou infections lors de la grossesse) qui reste latente jusqu’à l’adolescence ou le débute de l’âge adulte et suite à des incidents divers (cannabis, échec scolaire, choc émotionnel) la maladie se déclenche.
Les signes de la maladie incluent des Symptômes dits positifs faits de Délire, Hallucinations, Désorganisation conceptuelle qui répondent le mieux au traitement. Les symptômes Négatifs constituent le noyau central avec froideur affective, absence de motivation et retrait social. A noter que ces derniers restent les plus difficiles à soigner et entrave la réhabilitation psychosociale des patients. Les symptômes cognitifs incluent trouble attention, de la mémoire et des fonctions exécutoires et entravent le parcours scolaire et professionnel des personnes touchées. On retrouve des signes dépressifs ou de l’anxiété.
L’impact de la maladie est lourd sur la personne atteinte, sur la famille, au niveau social ( 10% de la population incarcérée, 30 à 50% des personnes atteintes sans domicile fixe). A noter que la stigmatisation constitue un fardeau supplémentaire sur les malades et leurs familles.
L’évolution de la maladie est extrêmement variable, avec un taux de mortalité par suicide qui avoisine les 10 – 15 %.

La prise en charge est pharmaco-psycho-sociale
Le Traitement pharmacologique est au centre de la prise en Charge (antipsychotiques) qui doit être initier le plus tôt possible et poursuivi sans interruption. A court terme, il permet le traitement de l’épisode en cours. A long terme il permet la prévention des rechutes et constitue un préalable essentiel d’intégration sociale : REHABILITATION, et la Prévention du risque suicidaire et possibilité de psychothérapies.
La Réinsertion et réhabilitation psychosociale permet d’aider le patient à conquérir son autonomie. Les techniques habituellement
utilisées : l’expression par l’art (musique, peinture, sculpture …), la création d’objets (menuiserie, poterie, macramé …), les activités de détente et récréatives
(séjours thérapeutiques, pique-nique, bowling).
Les structures de réhabilitation incluent les structures de soins : hôpital, centre de santé, hôpital de jour, ateliers thérapeutiques, appartements thérapeutiques. Avec des modalités différentes, ces structures visent à améliorer l’estime de soi et permettent une meilleure intégration sociale. En fonction des motivations et des possibilités, le CAT, les ateliers protégés, l’insertion en milieu ordinaire de travail sont possibles.
La psychoéducation des patients et leurs familles est essentielle tout le long du parcours de soin et de vie.

En conclusion les schizophrénies sont des pathologies fréquentes, chroniques qui touchent le sujet jeune et vieillissent avec lui. La prise en charge psychosociale et le traitement antipsychotique sont garants d’une bonne évolution et d’une vie digne des personnes avec schizophrénie et de leurs familles .

 

Professeur Nadia KADIRI

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