La schizophrénie est une psychose dissociative. C’est une maladie qui touche essentiellement les adolescents et les jeunes adultes. C’est une maladie qui reste rare (en France elle touche environ 0,7% de la population) dont l’origine est plurifactorielle. Du fait de cette dissociation des systèmes psychiques, la pensée, l’affectivité, la communication, les productions cognitives sont dissociées. De fait, le discours du patient est incohérent, illogique, bizarre, et le clinicien peut ressentir que le patient semble avoir perdu le contact vital avec la réalité externe. Le terme psychose rappelle que le patient a perdu le contact d’adaptation à la réalité. Le délire peut s’élaborer autour de différents thèmes (persécution, mégalomanie, mysticisme, etc.) sans qu’il y ait forcément de lien entre les diverses idées délirantes. Le schizophrène croit à son délire, il est impossible de le raisonner. Ces délires, souvent confus peuvent être étayés par des hallucinations, le plus souvent auditivo-verbales (des voix), mais aussi potentiellement visuelles, ou tactiles… Le malade perçoit des sensations qui n’existent pas. Toutes ces données rendent la communication difficile avec la personne qui en souffre. On observe généralement un appauvrissement de la vie affective et sociale : le patient s’isole, se retire du monde vivant pour s’enfermer dans son monde intérieur persécutant.
Des traitements médicaux (antipsychotiques) et des dispositifs thérapeutiques existent pour soigner ces personnes. Des traitements psychosociaux, programmes de réadaptations, psychothérapies individuelles, psycho-éducation du patient et de ses proches, médiations thérapeutiques par l’art sont souvent utilisées.

Vincent ESTELLON